Charente maritime – Grenade (Partie 3)

Pays basque et premières étapes espagnoles.

Lundi (08 avril), une belle étape nous attendait avec, à Bayonne, l’entrée dans le Pays basque.
Les premiers kilomètres ont été rapidement avalés jusqu’à Bayonne.
A l’entrée de la ville, j’ai été contraint de faire demi-tour car arrivés à Boucau, un tronçon de la Vélodyssée passait par un chemin forestier. Arrivés au bout, nous nous sommes retrouvés face à un étang. Vestige des dernières inondations celui-ci avait envahi le chemin. Pas moyen de le contourner. Mon compagnon de route, s’est mis à le traverser sur une centaine de mètres pour retrouver un peu plus loin l’asphalte de la voie verte. Pour ma part, je ne tenais pas à noyer mon moteur … donc retour en arrière pour prendre un autre chemin. Nous nous sommes retrouvés quelques kilomètres plus loin.

La Vélodyssée inondée
Premières maisons basques

C’est sous un beau soleil que nous arrivons à notre étape du jour : Saint Jean de Luz.
Arrivés au camping, nous montons nos tentes et nous partons dîner. Nous profitons du soleil généreux et du calme de cette plage. A peine rentrés au camping, un orage déferle sur la région et commence à inonder nos tentes. Le plaisir du camping avait atteint nos limites. Nous décidons d’opter pour un plan B : une chambre à l’hôtel voisin.

La météo du lendemain s’annonçant catastrophique, nous prenons la sage décision de nous accorder une journée de repos.
Notre première semaine a commencé sous la pluie et se termine sous l’orage.
Nous espérons qu’une météo plus clémente nous accompagnera durant les jours à venir.
Nous avons bien fait de faire une pause car l’étape suivante consistait à franchir les Pyrénées pour rejoindre l’Espagne soit plus de 1100 m de dénivelé.

Mercredi (10 avril), nous prenons la direction de Hendaye. Première difficulté du jour : franchir les premières collines qui séparent les deux villes. Et pour une entrée en matière… les difficultés étaient bien là … tout comme la vue que nous avions avec à droite l’océan et ses vagues blanches et à gauche les premiers contreforts des Pyrénées.
Arrivés à Hendaye, premier arrêt pour le petit déjeuner dans un bar en bord de plage.

Nous entrons en Espagne dans la province de Navarre en franchissant le pont qui sépare Hendaye de la ville espagnole d’Irun. Les premiers kilomètres grimpent pour rallier la voie verte qui doit nous amener jusqu’à Leitza.

Dès les premiers kilomètres de la voie, le décor est superbe ; les moutons, les vaches et les chevaux qui paissent sur le flanc des montagnes…
Le chemin de pierre serpente doucement. Grâce aux nombreux tunnels nous évitons un trop grand dénivelé.
C’était malgré tout l’étape test qui pouvait nous en dire plus sur notre condition physique. Cette première épreuve est réussie. Arrivés à Leitza, nous retrouvons notre hôtel. Cela fait du bien d’être à l’intérieur car l’altitude rend les nuits plus fraîches.

Le lendemain (jeudi 11 avril) départ de Leitza par un chemin de chèvres pour retrouver la voie verte. Hum !!! parfois il vaut mieux faire quelques kilomètres de détour pour s’éviter les pires difficultés ! A retenir pour la suite.
Après cette grimpette, notre itinéraire descendait jusqu’à Lekunberri.
Ces premiers kilomètres en Espagne donnaient le ton à notre voyage … nous allions découvrir de splendides paysages !

Peu après Lekunberri nous avons quitté la voie verte pour prendre des petites routes jusqu’à Puente la Reina-Gares.
La ville est un lieu de rencontres entre différents chemins qui mènent à Compostelle. Nous y avons rencontré de nombreux pèlerins… dont Josiane qui a pu raconter sa vie à l’oreille attentive de mon compagnon de route.
Nous avons clôturé cette journée par un repas frugal dans une des auberges de la ville. Nous prenons conscience que nos horaires de repas diffèrent de celui des habitants locaux. Pour la suite, nous devrons nous adapter pour manger aux mêmes heures que les Espagnols.