Du tumulus à l’Atlantique (Partie 1)

Bord de Sambre à Floreffe

Voilà plusieurs années que j’envisageais de me rendre en Charente Maritime à vélo. J’avais renoncé à une première tentative en solitaire qui, en guise de mise en bouche, me faisait traverser le massif ardennais. Étapes trop longues, trop de dénivelés pour ma condition physique, mal préparé sans doute, ce n’était que partie remise car je n’avais pas pour autant renoncé à ce projet.

Fraichement libéré de mes obligations professionnelles, j’ai pu prendre du temps pour préparer ce voyage.  Il n’était pas question pour moi d’affronter des dénivelés quotidiens au dessus de mes forces, ni de me lancer dans un exploit sportif bien au delà de ma condition physique.
Mon objectif était de rallier la Charente paisiblement, en profitant des paysages variés d’automne que nous offre la France. J’ai trouvé un compagnon de route séduit par cette aventure, ce qui me donnait davantage de chances de réussir ce projet.
Le travail préparatoire fut de trouver un itinéraire qui puisse répondre à nos  exigences. Une rencontre fortuite cet été avec une cyclotouriste française m’a amené à découvrir le site  Eurovélo et les différents itinéraires proposés qui, le plus souvent, suivent des cours d’eau.
Notre itinéraire allait donc suivre en grande partie des canaux, rivières et fleuves. Une fois celui-ci déterminé, je pouvais effectuer une recherche pour choisir les étapes et les différents lieux d’hébergement.

Comme nous ne souhaitions pas prendre avec nous de matériel de camping (tente, casserole, bec à gaz…), nous avons donc décidé de nous offrir un minimum de confort à la fin de chaque étape. J’ai donc pu repérer les auberges de jeunesse, les hôtels, les gîtes et autres chambres d’hôtes qui pouvaient nous accueillir. A chaque étape aussi nous devions trouver une solution pour notre repas du soir.

Voie verte vers Guise

Avec les traces GPS de notre itinéraire et les premiers logements réservés quelques jours à l’avance nous avons quitté Glimes et son tumulus dans les premiers jours d’octobre.
Notre première étape nous a fait rejoindre la Véloroute des pèlerins. Nous n’allions plus quitter cet itinéraire (Eurovélo 3) jusqu’à Tours. Notre voyage commençait, hélas sous une pluie discontinue jusqu’à notre logement. Pour cette première halte, nous avons été accueillis, près de Momignies, chez un ami qui avait prévu le couvert et le gîte. 

Le Familistère de Guise

Le lendemain, c’est avec soulagement que nous avons franchi la frontière française sous le soleil. Cette journée nous a fait traverser l’Avesnois et la Thiérache. L’itinéraire serpentait entre les haies des prairies, nous a permis de découvrir des petits chemins forestiers et des routes peu fréquentées entre les différents villages.
Après cinquante kilomètres nous avons dépassé Hirson pour rejoindre les bords de l’Oise. Cours d’eau que nous avons suivi jusqu’à Guise et son célèbre Familistère.

A Guise, nous avons logé au Gîte du familistère qui se trouve situé non loin du centre de la ville. Nous avons ainsi pu prendre un repas dans la Pizzeria du bout de la rue.
En ce qui concerne le gîte, tout est parfait pour une halte. Cependant si vous deviez vous y arrêter pour une nuit, nous vous conseillons de dormir dans les pièces qui ne se trouvent pas en front de rue car il y a quand même de nombreux camions qui passent sur cette route durant la nuit, … ce qui perturbe légèrement le sommeil.
Avec plus de 200 km au compteur, nous sommes partis le lendemain pour la région parisienne. Cette étape qui devait être facile s’est avérée la plus longue et la plus difficile de notre voyage.

O.M.