Du tumulus à l’Atlantique (Partie 2)
Lors de la préparation de l’itinéraire, ma hantise était la région parisienne. Je ne voulais pas trop m’y attarder. J’avais donc calculé les étapes avant et après Paris en conséquence.
A partir de Guise, nous allions donc longer l’Oise sur plus d’une centaine de kilomètres avant de descendre plein Sud afin de contourner le Nord de Paris. En fonction de mes projets, nous avions environ 125 kilomètres à parcourir … ce qui nous laissait bien le temps de flâner en cours de route.
C’est sous une petite pluie que nous avons quitté Guise le matin, pour rejoindre dix kilomètres plus loin le canal qui relie la Sambre à l’Oise. Un chemin de halage nous a permis de rejoindre la ville de Tergnier. Arrivés à l’entrée de cette ville, la trace du GPS prise sur le site Eurovélo 3 s’est arrêtée. Par ailleurs pas beaucoup d’indications pour retrouver notre chemin. Après un fameux détour et sous une pluie battante nous sommes arrivés dans la ville de Chauny où nous avons trouvé refuge sur la terrasse d’un café. Nous avons profité de cette halte pour prendre un petit repas.
Cependant le temps avançait, il était temps de reprendre la route. Dans le bas de la ville nous avons retrouvé le chemin de halage le long du canal latéral à l’Oise. Nous avons poursuivi notre route en direction de Noyon et de Compiègne ensuite. L’itinéraire quittait de temps en temps les bords du canal pour nous emmener découvrir un château, un paysage ou une ancienne abbaye comme l’abbaye Notre-Dame d’Ourscamp dont les ruines de l’abbatiale nous faisaient un peu penser aux ruines de l’abbaye de Villers-la-Ville.
La traversée de Compiègne s’est faite rapidement avec une attention particulièrement soutenue dûe au trafic intense avec juste un petit regard distrait pour les vestiges des anciens remparts de la ville.
Quelques centaines de mètres plus loin, nous retrouvions le chemin de halage. Le soir commençait à tomber, la pluie était de retour depuis quelques kilomètres lorsque nous avons quitté l’itinéraire de l’Eurovélo 3. C’est à travers bois et sur des chemins de campagne que nous avons terminé cette journée pour enfin rejoindre après plus de 150 km le Gite de Cilia.
Le lendemain, après un bon petit déjeuner, nous remercions nos hôtes et poursuivons notre route en traversant une région qui a bien des points communs avec la nôtre. D’un côté nous avions d’immenses champs de betteraves et de l’autre nous longions la forêt d’Ermenonville ou nous traversions de beaux petits villages. Notre entrée dans Paris par le canal de l’Ourcq nous a permis d’arriver en douceur jusqu’au centre de la ville en longeant d’immenses parcs, des zones d’activités ou des lieux mythiques comme le musée de la Villette. Nous sommes ainsi arrivés, place de la Bastille, un samedi, équipés de nos gilets jaunes.
L’actualité de cette année (manifestations des gilets jaunes) avait drainé une bonne centaine de gilets jaunes et certainement le double de gardiens de la paix. Nous ne nous sommes pas attardés et avons poursuivi notre périple en retrouvant quelques centaines de mètres plus loin les bords de la Seine que nous avons suivis jusqu’à Choisy-le-Roi où nous avions réservé une chambre dans un Appart-hôtel.
O.M.