Du tumulus à l’Atlantique (Partie 4)

château de Chenonceau

La Loire à vélo est un itinéraire de près de 900 kilomètres qui se parcourt tantôt sur des chemins réservés aux modes de déplacements doux tantôt sur des petites routes très peu fréquentées. A de rares occasions il traverse des villes où il est nécessaire de redoubler de vigilance car le trafic automobile peut être animé.
D’Orléans à Saumur, nous avons ainsi longé la Loire en quittant de temps en temps les bords du cours d’eau pour visiter quelques uns des plus beaux châteaux de France.

Nos premiers kilomètres entre Orléans et Blois nous faisaient voyager d’une rive à l’autre de la Loire. Lors de chaque traversée, nous étions interrompus dans notre progression par de jeunes agriculteurs qui exprimaient leur colère face aux difficultés qu’ils rencontrent.
Nous avons eu l’occasion de parler avec plusieurs d’entre eux qui nous ont exprimé toutes les difficultés qu’ils rencontrent dans leur quotidien avec entre autres, la baisse des prix de la viande, l’impact du réchauffement climatique sur leur activité, la difficulté de reprendre une exploitation familiale, … Bien entendu, ces rencontres nous ont rappelé le privilège que nous avions de pouvoir vivre ce périple.

Nous avons poursuivi notre route avec tous ces contrastes que nous offrent les bords de Loire. C’est ainsi que nous avons dépassé la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux pour nous éloigner des bords du fleuve et admirer le château de Chambord. Nous nous y sommes arrêtés pour déjeuner puis, sous un ciel de plus en plus sombre nous avons poursuivi notre route pour arriver en fin d’après-midi sous une pluie battante à l’auberge de jeunesse de Blois. A ce stade nous étions à la moitié de notre voyage avec plus de 600 kilomètres de parcourus.

Le lendemain, notre objectif était de dépasser Tours pour rejoindre l’hôtel du Cheval rouge à côté du château de Villandry. Notre itinéraire passait par les premiers vignobles du Val de Loire que nous avons quittés pour rejoindre la ville d’Amboise. La météo nous a épargnée jusqu’à notre entrée dans Tours où nous avons dû rapidement trouver un abris de fortune pour fuir ce premier orage que nous subissions depuis notre départ.
Le parcours proposé pour traverser la ville de Tours pourrait certes être nettement amélioré ! Nous avons fui le trafic intenses des grandes artères pour rejoindre à nouveau les bords de la Loire jusqu’à Villandry. Le choix de l’hôtel après une semaine de voyage était vraiment judicieux. Nous avons profité pleinement du confort d’une chambre bien douillette et d’un repas accompagné, comme il se doit d’un bon vin local. Le lendemain matin, après un déjeuner copieux, nous avons rejoint le Bec du Cher (confluent du Cher et de la Loire) pour longer la Loire sur quelques kilomètres et nous en éloigner ensuite afin de rejoindre la forteresse royale de Chinon .

Forteresse Royale de Chinon

Nous avons longé La Vienne qui baigne la ville de Chinon, jusqu’à Candes saint-Martin où nous avons retrouvé la Loire. De nombreux sites troglodytes jalonnent cette partie de la Loire. Ce fut l’occasion de nous arrêter dans un restaurant troglodyte où nous avons découvert une spécialité locale : les pommes tapées.
Il ne nous restait plus que quelques kilomètres à parcourir dans la vallée de la Loire car, une fois Saumur dépassé, notre itinéraire faisait cap vers le Sud le long du Thouet.

A Saumur, nous avons abandonné l’itinéraire de la Loire à Vélo pour rejoindre un nouveau parcours balisé : l’itinéraire de la Vélofrancette.
Après quelques kilomètres le long du Thouet nous sommes arrivés à notre logement du jour au Moulin des deux roues.

 

O.M.