Les gernouilles, elles aussi, ont leur Charlie !

Les gernouilles lassées de se sentir espionnées par leur moitié, (fini les féménicides hahaha), ont décidé de se chercher un Charlie pour accompagner ces drôles de dames qui s’en vont vers Beaumetz pour y serrer dans leurs bras la mamy de là-bas en regrettant que papy n’y soit plus.

Le choix ne les a pas perturbées et c’est tombé sur le nouveau Charlie qui n’a pas osé leur refuser sa présence. Si leur préparation a été perturbée par bien des évènements inopportuns, elles n’ont pas hésité à se lancer dans cette nouvelle aventure bien que le vent de face leur posait un problème car il était conséquent.

Mais quand on a une idée en tête et que l’on se sait attendues, il faut y aller. Elles se sont dit que ce n’est pas ce vent debout de face qui les ferait reculer, non elles vont avancer en fronçant les sourcils, en grimaçant parfois, en ayant un vocabulaire qui ne fait pas partie de leur quotidien.

 Elles veulent y arriver même si quelques contretemps commencent à venir titiller leur enthousiasme. Après quelques arrêts de circonstances, Mariemont pointe son nez, signe que l’arrêt de midi n’est plus très loin. Arrivées à la Brasserie des Ruines, l’assistance, la logistique est là. Une table nous est réservée et nous permet de sortir les sandwiches et de constater qu’elles sont affamées. Ha diablossimo, une batterie donne des signes de faiblesse et ce n’est pas la p’tite recharge de midi qui va améliorer le soutien. Les ex-gardes de corps arrivent et cela les rend euphoriques. Confirmation en fin d’après-midi, un zéro pointé. Heureusement, l’assistance n’est pas trop éloignée et prend le relais. Dommage Maubeuge était en vue.

Après une nuit réparatrice au Best Western où nous avons été accueillis comme des VIP de haut vol, nous repartons avec un peu d’humidité qui essaie de nous mettre mal à l’aise. Raté ! L’ambiance est au top et les garçons nous regardent partir la larme à l’œil ou est-ce une malicieuse retenue de joie. Ils en sont capables les brigands.

Les filles resplendissent de bonne humeur car elles vont pouvoir faire découvrir le trousse minou à Charlie qui n’a pas l’air d’être perturbé par le site si ce n’est le papy fermier qui
nous donne quelques conseils qui ne semblent pas trop nous faire bondir de joie.

Bof. Si la veille, quelques travaux à Luttre ont essayé de nous perturber, Solesmes a fait de même et a même envoyé Charlie au sol incapable de déclipser à temps. Ha, le vieux comique troupier ! Peu après, le bar/tabac le Vincennes nous reçoit comme les années précédentes. Une
p’tite terrasse à l’arrière, au soleil et elles sont requinquées car il ne reste plus que +- 35 km.
Et c’est reparti pour le final, mais un adversaire commence à marquer les visages. Il s’appelle la fatigue car depuis la veille, le vent est toujours présent même s’il est un rien moins constant. C’est la partie la plus éprouvante car il y a plus de relief et même si les montées ne sont pas trop pentues, tous ces changements de rythme commencent à faire ressortir les grimaces faciales. Les garçons nous rejoignent mais préfèrent laisser Charlie surveiller ses ouailles et partir devant pour se désaltérer.

Les gernouilles les retrouvent à Hermies sur la place où ils prennent un pot, pot acheté au distributeur car les cafés sont fermés. Les sourires reviennent sur les frimousses car il ne reste que +- 4 km pour retrouver mamy et les amis. S’il fut le seul à être en individuel, il n’a pas hésité à en profiter pour s’enfiler un p’tit 50 cl de bière pour repousser sa nostalgie. A l’an prochain !

R.L dit le P’tit